Sibiu (SBZ)
Les activités aéroportuaires à Sibiu ont débuté en 1943, sur une surface gazonnée. Les premières liaisons aériennes reliaient Sibiu à Bucarest, Arad et Oradea. D'autres liaisons s'ajouteront au fur et à mesure de l'expansion de la ville. L'aéroport plus moderne a été inauguré en 1959. C'est en 1970 que l'aéroport peut opérer durant la nuit, avec l'ajout de système de phares. La piste d'atterrissage a été construite en béton cette même année. Les premiers vols internationaux sont réalisés en 1992 entre Sibiu et Stuttgart et Munich.
Entre 2006 et 2008, d'importants investissements sont réalisés afin d'accroître son étendue. Un nouveau terminal a été construit et la piste a été améliorée. En 2015, plus de 275 000 passagers ont transité par l'aéroport de la ville. Avec l'arrivée de Dacii Transilvaniei, il ne fait nul doute que ce nombre croîtra de façon très importante.
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Sibiu, la ville
Histoire
Les premiers colons allemands atteignirent la région en 1143; ils s’établirent sur la colline dominant la rivière Cibin, l’actuelle ville haute. La première attestation écrite d’une implantation humaine se trouve sur un document du Vatican (une charte de 1191 du pape Célestin III), sous le nom latin de praepositum Cibiniensem; un prieuré fut fondé, et le nom latin de Villa Hermanni est attesté à partir de 1223.
En 1241, la ville fut détruite lors de l’invasion mongole, mais s’en rétablit. Au XIVe siècle, Hermannstadt évolua en un important centre commercial. La cité était une des villes allemandes les plus importantes de Transylvanie, voire sans doute la plus importante, car en plus d’être un centre commercial, administratif et ecclésiastique, elle possédait aussi les fortifications les plus étendues de toute la Transylvanie.
Face à la menace turque, la ville fit élever trois enceintes de murailles, avec des dizaines de tours et plusieurs grandes portes. Jamais les Turcs ne parvinrent à s’emparer de la ville, ce qui lui valut le surnom de « bastion de la Chrétienté ».
La ville intra-muros fut purement allemande jusqu’à la première décennie du XVIIIe siècle. Ce n’est qu’après que la Transylvanie eut été rattachée à l’Autriche-Hongrie que les anciennes lois, selon lesquelles il était interdit à d’autres nationalités de s’établir dans la cité, furent abolies. Au XVIIIe siècle, Hermannstadt pouvait s’enorgueillir d’être, parmi les villes d’Europe raccordées au système postal, celle située le plus à l'Est.
À l’issue de la Première Guerre mondiale, la ville, majoritairement peuplée d’Allemands, fut incorporée en 1920 à la Roumanie. La ville garda néanmoins son caractère allemand et multiculturel. Dans le courant de la décennie 1930 les Saxons transylvains perdirent la majorité absolue dans leur métropole.
Sibiu sera soumise, comme toute la Roumanie, au demi-siècle de régimes dictatoriaux carliste, fasciste et communiste de février 1938 à décembre 1989. Mais, contrairement aux autres chefs-lieux de județe, elle ne verra pas sous le régime de Nicolae Ceaușescu son centre ancien démoli. En effet, le dirigeant local n'avait rien à prouver au dictateur communiste : c'était son propre fils, Nicu Ceaușescu.
Après le rétablissement de la démocratie et l'ouverture des frontières, Sibiu retrouva ses liens traditionnels avec l'Europe centrale et connut un développement qui s'accéléra d'autant plus facilement après 2007 (intégration dans l'Union européenne).